Le barda de Caro[line]

Publié le par Le club des théières

Nous avons tenté d’y échapper. Nous avons lutté. Nous en étions même venus à voter pour le thème Figures géométriques le mois dernier ! Mais pour ce dernier Club des Théières avant les vacances, impossible d’y échapper ! “A quoi ?”, me direz-vous. Hé ben au thème que Fashion a été la première à proposer et pour lequel Stéphanie a milité pendant des mois et des mois sans relâche ! Ce thème, c’est :

GALIPETTES !

Rhaaaaaaaaa… Mais que lire ? Où trouver un livre avec des galipettes ?!? Alors, face à un thème où je sèche, mon premier réflexe, c’est : manga ! Je me suis donc retrouvée chez Komikku à demander à Sam : “Je veux lire un manga avec des galipettes dedans !” (Enfin je n’étais pas seule sur ce coup-là, j’étais accompagnée de Fashion !)

J’ai commencé avec :

Le jeu du chat et de la souris
Setona Mizushiro

Asuka

Ce manga est un Yaoi : il est donc destiné à un public de jeunes filles et il met en scène des relations homosexuelles masculines.

L’histoire
Kyoichi est un homme faible : il ne sait pas résister à la tentation féminine. Ayant des soupçons, sa femme engage Imagasé pour qu’il enquête sur lui. Il se trouve que Kyoichi et Imagasé étaient à l’université ensemble. Imagasé a trouvé des preuves d’adultère. Il va alors faire une surprenante proposition à Kyoichi : il accepte de ne rien à dire à sa femme à condition que Kyoichi lui accorde… un baiser ! Va alors commencer un jeu du chat et de la souris entre eux !

D’un côté, nous avons Imagasé, homosexuel affirmé et assumé. De l’autre, Kyochi, hétérosexuel et qui n’imagine pas une seconde être attiré par les hommes. Mais la proposition faite par Imagasé va le perturber et commencer à le faire douter… Kyoichi va se retrouver complètement déstabiliser par ces nouveaux sentiments qu’il éprouve et la finalité de ce “one shot” (un seul et unique volume) sera de savoir si oui ou non, Kyoichi va assumer son homosexualité latente. On se laisse prendre et jusqu’au bout, on veut savoir… (même si on se doute de la fin !).

Et les galipettes dans tout ça ? Rassurez-vous : il y en a ! Aussi bien des galipettes hétéro que des galipettes homo ! Les détails sont là, il y a des gros plans mais je dois bien avouer que je n’ai pas été choquée. Peut-être est-ce parce que ce n’est pas que du sexe et que l’auteur a su très bien faire passer les sentiments qui habitent les différents personnages. Et il est vrai aussi que la tension sexuelle entre les personnages est très palpable ! C’est donc un sans-faute : nous étions pile poil dans le thème !

Deuxième manga lu :

Le journal intime de Sakura
U-Jin

Iku Comics

Ce manga est un Ecchi, c’est-à-dire un manga érotique. De ce que j’ai compris, ce genre de manga peut aller de l’érotisme léger (par exemple, des filles légèrement vêtues) jusqu’à l’acte sexuel en lui-même, mais sans aucune touche de perversité ou d’anormalité.

L’histoire
Pour les beaux yeux de Mieko, Tôma lui fera croire qu’il a intégré la même université qu’elle. Il va donc s’installer à Tokyo chez un oncle. Ce dernier est en déplacement, Tôma va donc devoir cohabiter avec la fille de ceet oncle, Urara.

Urara n’a d’yeux que pour Tôma, qui lui n’en a que pour Mieko ! C’est donc un grand classique : le triangle amoureux. Mieko est belle et intelligente, elle ne veut sortir qu’avec un garçon qui étudie dans son université, d’où le mensonge de Tôma. Sous ses airs de fille pas effarouchée, Urara va en fait se révéler être une jeune fille romantique et farouche. Et Tôma dans tout ça ? Il ne pense qu’à Mieko, il ne voit pas Urara qui pourtant fait tout pour qu’il la remarque : elle lui prépare un délicieux repas, vêtue d’un simple tablier, par exemple. Tôma va-t-il enfin réaliser qu’Urara n’est plus une petite fille ? Vous le saurez en lisant ce manga !

Je dois avouer que je n’ai pas été plus emballée que ça… Urara est tout le temps légèrement vêtue, sa petite culotte ou son décolleté sont continuellement au premier plan. Bof… Et n’espérez pas voir des hommes légèrement vêtus… Je ne pense pas du tout être le public de ce genre de manga.

Et côté galipettes ? C’est loupé… A part une scène, et encore, il ne se passera finalement rien, j’ai fait chou blanc !

**********

J’aurais pu m’arrêter là. Mais pour notre Kulture (copyright Fashion) littéraire, il était nécessaire d’aller voir ailleurs. Comme par exemple du côté de… HARLEQUIN !

Pourquoi ? Pour plusieurs raisons :

  1. Harlequin a trente ans cette année. Ça se fête !
  2. Je n’ai jamais lu un seul Harlequin. Il fallait donc remédier à cela !
  3. Ils ont une collection Audace : Sexy. Impertinent. Osé. Ça semble coller au thème Galipettes, non ?
  4. Harlequin vient de lancer la collection Spicy : aucune description de la collection n’est donnée sur leur site, mais en lisant la 4ème de couverture, on comprend vite la ligne éditoriale ! Et qu’elle colle parfaitement au thème Galipettes.
  5. Heu… vous avez besoin encore d’une raison ? :-)

J’ai donc commencé avec un des deux titres du mois de juillet de la collection Audace :

Le goût de l’interdit
Tori Carrington

L’histoire
Céline Sanborn est une arnaqueuse professionnelle : pour sa mission actuelle, elle a endossé le rôle de Carole Lambert, nouvelle experte-comptable des industries Blackwell Entertainment. Carole Lambert ne paie pas de mine, est très réservée, regarde en permanence le bout de ses pieds et est très compétente. Tout le contraire de Céline ! Cette dernière est notamment très impulsive et n’hésite pas à faire une course en voiture dans les rues de Manhattan. Manque de bol, c’est le patron de Blackwell Entertainment qu’elle a défié : Ryder Blackwell. Elle est à la vieille de voler des centaines de milliers de dollars à Ryder et pourtant, elle va attirer l’attention de sa proie sur elle. Ryder va découvrir le côté wild de son experte-comptable ! Et c’est dans un ascenseur que leur histoire va commencer.

Voilà une histoire qui débute par une attirance sexuelle et qui va finir par une histoire d’amour ! S’ajoute à cela une intrigue car Céline va se retrouver pourchasser par des tueurs et Ryder va s’embarquer dans cette galère avec elle. Qui veut la tuer ? Pourquoi ? C’est ce qu’on va découvrir en même temps que Ryder.

Ce roman est plein de clichés, mais il colle parfaitement aux fantasmes féminins, aussi bien côté sentiments que côté sexe. Ces romans sont vraiment écrits pour les femmes, visant à satisfaire leurs attentes. Et sur ce point-là, l’auteur va dans le facile mais c’est réussi et ça se laisse lire. Ce n’est pas extraordinaire mais j’ai tourné facilement toutes les pages jusqu’à la dernière, car je voulais savoir ce qu’il allait arriver à nos deux héros !

Et côté galipettes ? C’est pas mal ! Il y a plusieurs scènes d’amour, un peu de sauvagerie mais pas trop, cela reste quand même assez bateau, répétitif et court. C’est pourquoi, côté galipettes, je vous conseille plutôt le titre suivant :

Le lien de velours
Suzanne Forster

L’histoire
Tess Wakefield quitte la Californie pour s’installer à New-York. Elle entre dans chez Pratt-Summers, une agence de pub. Des nouvelles responsabilités, un nouveau décor mais surtout de nouveaux collègues dont Danny Gabriel, dangereusement séduisant. Pour la campagne sur laquelle Tess travaille, Danny va l’amener de force au Marquis’ Club, un sulfureux club privé où l’attraction vedette est la Forêt du vampire : “Si vous franchissez ce portail et que vous pénétrez dans la forêt, vous serez enlevée par un vampire et livrée à tous ses caprices. Plus de contrôle d’aucune sorte. La beauté même du vampirisme réside dans cette soumission totale, sans condition. Vous ne pouvez choisir ni la créature, ni les actes auxquels elle se livrera sur vous.” Vous saisissez le truc ? :-) En tout cas, Tess va tout de suite le comprendre et va tout rejeter en bloc… Pourtant on sent que ça la titille, que cela lui rappelle quelque chose. Mais quoi ?

Bon là, il faut que je vous avoue que j’en suis à la moitié de ce roman spicy et que je me lasse un peu du style Harlequin à ce stade. J’ai envie de passer à autre chose, de revenir à ma littérature habituelle… Peut-être irais-je quand même au bout car j’ai envie de savoir ce qu’il se cache derrière la Tess dont j’ai fait la connaissance. Y-a-t-il vraiment un secret so sexual ? Hum !

Et donc côté galipettes, là, nous sommes servis ! Le sexe est beaucoup plus présent que dans la collection Audace. Les scènes sont plus variées et plus longues, plus décrites en détail. On est un niveau au-dessus ! Encore une fois, on est dans des fantasmes sexuels féminins, la femme est la reine de ses scènes !

Et à noter aussi que :

  • c’est plutôt pas mal écrit ! Je dois vous avouer que j’ai été surprise !
  • Les couvertures de la collection Spicy sont beaucoup plus sortables que celles de la collection Audace : il est donc plus facile d’assumer nos lectures Spicy dans le métro !

Et voilà ! A ceux qui sont arrivés jusqu’à ce point dans mon billet, je vous envoie toutes mes félicitations car j’ai fait long. Mais il faut dire que le sujet était vraiment… passionnant ! J’ai découvert de nouveaux genres de manga, j’ai enfin lu des Harlequin. Quelle expérience !

Par contre, je dois avouer que je suis super déçue sur un point : je trouve que tout cela a terriblement manqué de… pompiers ! Alors si vous entendez parler d’un Harlequin avec des pompiers, dites-le-moi !

Publié dans Galipettes

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H
ah mais j'adore cet article :D<br /> Enfin des gens qui assument!!!<br /> <br /> jte dirais bien (mnt que j'ai participé aux harlequinades 2009) qu'il y a des galipettes dans les Harlequins des autres collections, les filous...mais surement moins osé :D<br /> j'aime bien la collection spicy! je regarderai ca la prochaine fois dans ma librairie, cagoulée...<br /> <br /> <br /> <br /> ps : tu es sure qu'Harlequin fête ses 30ans? j'ai lu 60 ailleurs...30 ans d'écart ca fait mal :D
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